Diagnostic du Paludisme : changement de siècle !
Le paludisme est une parasitose tropicale vectorielle potentiellement mortelle. Les signes cliniques sont peu spécifiques : syndrome grippal avec fièvre élevée, le diagnostic biologique est donc primordial pour permettre une prise en charge rapide des patients atteints.
Ce diagnostic biologique standard et historique repose sur l’examen microscopique des frottis sanguins ou gouttes épaisses.
Depuis quelques années les tests antigéniques de dépistage sériques ont augmenté la sensibilité du diagnostic mais leurs performances restent éloignées du 100%
Une étape essentielle est maintenant franchie avec la mise en place des tests d’amplification génique (PCR) basées sur la recherche d’ADN mitochondrial commun aux 5 espèces (falciparum ; vivax ; malariae ; ovale et knowlesi).
Les sensibilités et spécificités obtenues sont désormais exceptionnelles, la sensibilité est environ 100 fois supérieure à celle d’un examen microscopique classique, mais leur non disponibilité en urgence retardait leur mise en place. C’est maintenant chose faite avec la technique commercialisée par le laboratoire Meridian et utilisée chez Bioxa.
La technique permet un diagnostic d’infection par le genre Plasmodium en urgence sans distinction d’espèce, celle-ci restant du domaine de la microscopie sur frottis sanguins.
La France est le pays européen où l’on recense le plus grand nombre de cas d’importation de paludisme (5.000/an), leur nombre est en augmentation constante, proportionnelle au développement des voyages dans les zones d’endémie, et on observe une vingtaine de cas mortels en France chaque année, tous sont dus à Plasmodium falciparum.
Les particularités des cas observées en France sont un faible parasitisme, la présence d’une chimio prophylaxie non adaptée ou mal suivie, la prédominance de Plasmodium falciparum (87% des cas) et l’origine géographique le plus souvent d’origine subsaharienne.
Prélèvement : Tube EDTA (bouchon violet) qui permet la réalisation du test PCR ainsi que des frottis sanguins.
Mis à jour par H. DUPONT Biologiste le 28/02/2018